Le rôle du citoyen … sans lui, rien n’est possible !
Que ce soit par ses actes d’achats, de tri des déchets, de pratiques quotidiennes en faveur de la protection de l’environnement, d’éducation à ses enfants ou son entourage, il est un acteur incontournable de la Prévention des déchets. Chaque geste compte …
Chaque citoyen-consommateur peut œuvrer au quotidien, tant dans sa vie personnelle que professionnelle, en faveur de la réduction des quantités et de la nocivité des déchets qu’il génère.
Le consommateur détient le pouvoir d’acheter ou non les produits qui lui sont proposés, d’en optimiser l’usage pour limiter les gaspillages, en fonction de ses besoins et de son mode de vie.
Parce qu’il peut pratiquer l’éco-consommation, le citoyen est impliqué dans la démarche de réduction de ses déchets. Par ses choix et ses demandes, il peut également influer sur l’offre de produits et peser sur la chaîne de fabrication.
Exemple : acheter une écorecharge plutôt qu’un flacon de lessive.
En adoptant des gestes et comportements éco-responsables, de consommation durable, chacun d’entre nous peut contribuer à réduire les impacts environnementaux de sa consommation mais aussi à réaliser des économies.
De nombreuses actions de prévention des déchets peuvent être réalisées par tout un chacun, dont voici quelques exemples « emblématiques » :
- Apposer un « stop pub » sur sa boîte aux lettres afin de limiter la publicité non sollicitée ;
- Trier et composter ses biodéchets ;
- Éviter le gaspillage alimentaire (acheter en quantités et proportions adaptées, faire des listes de courses, bien ranger son réfrigérateur en fonction des dates de péremption, cuisiner les restes…) ;
- Limiter autant que possible les produits et emballages à usage unique, leur préférer des produits et emballages réutilisables quasi-indéfiniment ou prendre directement en vrac ;
- Essayer de réparer un objet cassé au lieu de le jeter directement ;
- …
Rappelons-nous que quoi qu’il arrive : le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas !
Trier, Réutiliser, Recycler c’est très bien. Il est possible d’aller encore plus loin adoptant une démarche 0 déchet !
La démarche zéro déchet pour aller encore plus loin !
Le “zéro déchet, zéro gaspillage” est une démarche pour réduire notre impact sur l’environnement, en diminuant la quantité de déchets que nous produisons et leurs impacts négatifs sur la planète.
Le zéro déchet est une démarche progressive et positive, qu’on peut suivre à titre individuel et collectif. Elle permet de faire des économies, de favoriser des produits meilleurs pour sa santé, et de limiter son impact négatif sur l’environnement.
Zéro ? Vraiment ?
Non, à l’évidence ! “Zéro” est un objectif idéal, c’est l’horizon qu’on se donne : une société qui respecte l’environnement, avec un minimum de déchets et de gaspillages, et une économie vraiment circulaire.
Il ne s’agit pas de tout révolutionner du jour au lendemain mais de mettre en place, action après action, un fonctionnement plus vertueux.
L’objectif n’est pas d’avoir des déchets recyclables ou biodégradables : c’est d’éviter d’avoir des déchets tout court dès que c’est possible.
Comment y arriver ? En s’appuyant sur la règle des 5R !
Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, et Rendre à la terre :

Avec le zéro déchet, zéro gaspillage, on repense notre manière de consommer :
- On réduit à la source les déchets
- On allonge la durée de vie des objets
- On traite au mieux les déchets produits
L’échelle de LANSINK hiérarchise par ordre de priorité les différents traitements des déchets (prévenir, réemployer, recycler, valoriser et éliminer les déchets).
C’est ainsi une des clés principales pour atteindre ce principe d’économie circulaire des ressources et de prévention des déchets.

Le rôle du SICTOMU
La prévention des déchets : un enjeu majeur
La gestion des déchets est un enjeu majeur pour préserver nos ressources naturelles, améliorer notre cadre de vie, faire des économies, et réécrire un mode de vie plus social et solidaire.
Le SICTOMU s’engage ainsi avec force et se mobilise pour faire évoluer les comportements et réussir ensemble l’impérieuse nécessité de s’engager en faveur de la réduction des déchets.
Grâce à un engagement politique actif, des agents soucieux de proposer un service public de qualité et de la mise en place de partenariats fructueux ou d’actions solidaires, le SICTOMU se donne les moyens d’inscrire durablement la prévention comme l’un des axes majeurs de son activité.
La valorisation des déchets verts
Le broyage des déchets verts
La déchèterie de Vallabrix (inaugurée en 2017) a été conçue afin de recevoir une zone de broyage des déchets verts. Une entreprise est mandatée pour broyer les végétaux collectés et cette action a permis la création d’un emploi local mais aussi de réduire les coûts de collecte et de traitement des déchets verts.
Le broyat obtenu est analysé par un laboratoire départemental en vue de le normaliser (définir la valeur agronomique mais aussi voir s’il y a la présence d’agents pathogènes, d’impuretés diverses, …).
La norme NFU 44-051 obtenu permet de ne plus considérer ce broyat comme un déchet mais comme une véritable ressource organique.
Cet amendement naturel est proposé aux acteurs de la filière agricole pour enrichir ou protéger leurs sols mais aussi auprès des sites industriels de type « carrière » pour réhabiliter leurs sites d’extraction (reconstitution d’un sol, lutte contre les érosions).
Ce broyat peut également servir aux Mairies du territoire ou écoles pour l’entretien des espaces verts ou en guise de matière structurante pour l’incorporation dans le processus de compostage partagé.
Le fait de voir également cette zone de broyage sur la déchèterie, permet de sensibiliser les usagers du site à la promotion de mesures alternatives pour le jardinage et la gestion de leurs déchets verts à domicile.
Mais plus encore, en plus des bénéfices environnementaux obtenus et reconnus, l’économie financière réalisée par cette seule opération de broyage et de valorisation directe de la matière a permis au SICTOMU d’économiser en une seule année 285 000 € !
L’utilisation de ce broyat par les agriculteurs
Des conventions sont signées avec des agriculteurs locaux (maraîchers, viticulteurs, …) afin de mettre en œuvre la valorisation de notre broyat de déchets comme amendement organique directement sur notre territoire.
Nos sols sont pauvres et ont besoin de charges organiques. L’utilisation du broyat permet de remplir cette mission. Que ce soit par l’utilisation en paillage, en matière structurante pour du compostage à la ferme, ou autres, l’agriculteur utilisera cette ressource pour restructurer et amender ses sols.
Les conventions établies ont pour objet d’organiser les modalités de fourniture, d’utilisation, de droit d’accès aux parcelles, de financement du service, de suivi scientifique, d’exploitation du retour d’expérience et de droit à l’image de la présente activité d’utilisation de broyat de déchets verts en agriculture.
L’IUT de Perpignan œuvre pour la reconnaissance des bienfaits agronomiques du broyat produit par le SICTOMU
L’utilisation du broyat de déchets verts en réhabilitation de sites industriels de type carrières est bénéfique à plus d’un terme.
Reproduisant la démarche engagée par le SYDETOM 66 (syndicat départemental de traitement des ordures ménagères des Pyrénées Orientales), le SICTOMU a souhaité impulser cette dynamique de valorisation matière sur son territoire.
L’utilisation du broyat en réhabilitation de site consiste à déposer une couche de matière dans les alvéoles ou sur les pentes à réhabiliter. Ce procédé permet de maintenir l’humidité nécessaire à la vie, de faciliter la fixation des graines, d’engager une re-végétalisation accélérée d’au moins 5 ans, de lutter contre les érosions, de limiter les envols de poussière et d’améliorer entre autres l’aspect visuel des sites.
La société Fulchiron (carrière sur Vallabrix) convaincue de cette utilisation vertueuse à plus d’un titre a fait modifier, en amont de cette utilisation de broyat, son arrêté d’Exploitation afin que le broyat ne soit pas considéré comme un déchet entrant mais comme un amendement naturel rentrant dans le processus de valorisation et de réhabilitation du site.
Afin d’assoir cette légitimité scientifique un partenariat a été conclu avec le département de Génie biologie de l’IUT de Perpignan (IUT déjà aguerrie sur ce domaine d’utilisation du broyat) afin que soit créer un protocole d’utilisation du broyat et de suivre les bienfaits agronomiques du site sur une période minimale de 5 ans.
Également, en contrepartie de cette remise gracieuse de notre broyat à la société Fulchiron notre partenariat avec cette société permet le financement d’un programme de prévention de déchets et de sensibilisation des usagers par la production de panneaux pédagogiques.
Un partenariat solide, durable et éco-responsable entre la société FULCHIRON, l’IUT de Perpignan et le SICTOMU
Les déchets verts représentent le 2ème flux en tonnage collecté au sein des déchèteries, soit plus de 2 000 tonnes / an.
La politique de valorisation agronomique des déchets verts mise en place par le SICTOMU depuis 2017 (broyage et normalisation) s’avère très efficace puisque près de 80 % de déchets verts sont broyés et valorisés sur notre territoire.
Grâce au partenariat avec la société Fulchiron (exploitante de la carrière de Vallabrix et utilisatrice de notre broyat pour la réhabilitation de son site) le financement d’un programme de prévention par la production de panneaux de sensibilisation des usagers est acté.
4 panneaux ont été depuis produits avec l’aide de l’agence de communication L&M.
Afin d’assoir la légitimité scientifique et de mettre en place un protocole d’utilisation adapté, le département de génie biologie de l’IUT de Perpignan accompagne la société Fulchiron sur le domaine agronomique.
En plus des bénéfices environnementaux reconnus par les utilisateurs (apport de matière organique, restructuration des sols, lutte contre les érosions, …) l’économie financière réalisé par cette seule opération de valorisation directe du broyat de déchets verts sur le territoire représente à elle seule une économie de traitement de 285 000 € sur l’année 2020.
Aide financière apportée aux communes pour financer l’achat de broyeur
Début 2021, il a été décidé par les Élus d’aider les communes qui le souhaitent à se doter d’un broyeur de déchets verts.
Le montant alloué prend en charge 35 % de la facture HT, à concurrence d’un montant maximal de 2 500 € par broyeur de déchets verts et par commune. Le montant global de la participation du SICTOMU au titre de cette opération se limite à 5 000 € par an.
En plus de transformer le déchet vert en une ressource, cette action permet de limiter les déplacements en déchèteries, de réduire ainsi les émissions de gaz carbone tout en offrant une réponse alternative à l’interdiction de brûlage des végétaux. Mais encore plus encore, la collectivité accompagne ainsi les communes dans leurs propres démarches éco-responsables en matière de gestion de leurs espaces verts.